Le traitement des séquelles de brûlures constitue un défi surtout quand elle touche la main outil fondamental reliant le patient à son environnement. Le but de cette étude est d’étayer l’efficacité de chaque méthode thérapeutique en fonction du type de la séquelle. Il s’agit d’une étude rétrospective sur 72 patients traités et colligés au service de chirurgie plastique réparatrice et esthétique au CHU Sahloul de Sousse sur une période de 16 ans (2000–2016). L’évaluation clinique tenait compte du type anatomopathologique de la bride rétractile et la fonction de la main en pré- et postopératoire ainsi que le bilan total des séquelles de brûlures associées. L’âge moyen était de de 15,8 ans avec des extrêmes allant de 6 mois à 55 ans et un sex-ratio de 4H/5F. Les deux tiers de nos patients étaient des enfants avec 23 % en scolarisation. Les travailleurs manuels constituent 18,3 %. Le côté dominant était atteint dans 42 %. La brûlure thermique est l’agent vulnérant prédominant avec 85,6 % et les accidents domestiques étaient majoritaires. La greffe cutanée au stade aiguë a été pratique pour 17 % de nos patients. Le délai d’intervention variait de 4 mois à 43 ans. Des lésions associées étaient noté chez 78 % des cas. Les brides rétractiles de type I prédominaient avec 64,1 % des cas et qui ont été traité majoritairement par une plastie en Z soldées d’un très bon résultat dans 93,3 % des cas. Les rétractions de type III ont été traités par une plastie de Sterling Bunnel dans 47 % des cas avec un très bon résultat pour la moitié. Les plasties en Trident et d’Ostrowski étaient plus utilisés pour les rétractions de type II. Les séquelles de brûlure commissurales sont rarement isolées et d’où imposent non seulement plusieurs interventions mais surtout l’établissement d’un schéma thérapeutique tenant en compte les particularités sociales et professionnelles du patient.